Les villes (tant françaises que belges) ferment l’une après l’autre leur tour. Mons, la dernière cité belge avec Bruxelles à en posséder un, décide sa fermeture en 1852. Celui de la future capitale de l’Europe reste seul à fonctionner.
On imagine dès lors l’affluence d’enfants abandonnés qui échouent à l’hospice de la rue Pachéco, lesquels proviennent de toutes les villes belges et même françaises ( une statistique nous apprend que nombreux étaient les petits Liégeois déposés à l’époque dans le tour bruxellois ).
Les statistiques à ce propos sont édifiantes : pendant les 8 années précédant la fermeture du tour bruxellois le 20 décembre 1856, on recueillit ainsi 352 petiots via le cylindre de bois, sans compter 45 bébés remis sous procès-verbal et 223 délaissés à la maternité.
Le budget de la ville ne pouvait assurer l’entretien de tous ces délaissés et se voyait donc dans l’obligation d’établir un domicile de secours dans d’autres communes belges.
Le rapport remis au Collège dirigé alors par le bourgmestre Charles de Brouckère, montre combien certaines personnes vénales ( principalement des accoucheuses) se faisaient de confortables revenus en attirant chez elles des mères désireuses de se débarrasser de leur enfant. Moyennant de fortes sommes, ces personnages pour le – indélicats se chargeaient de faire venir l’enfant au monde et de le porter ensuite au tour…
C’est pq, en cette fin d’année 1856, le conseil communal, à l’unanimité, vote la suppression du dernier tour de Belgique : chiffres à l’appui, le rapporteur démontre que la ville ne peut assurer au maximum que l’éducation de 94 orphelins. Charles de Brouckère, néanmoins, assure auparavant aux conseillers communaux que des secours continueront à être distribués aux filles-mères.
Au musée du Béguinage d’Anderlecht, on peut y voir, datant du début du siècle passé, des billets de reconnaissance.
La mère anonyme qui désire se débarrasser de son enfant mais qui garde l’espoir de le récupérer par la suite, déchire en 2 un morceau de papier couvert d’écriture ou une image, en glisse 1/2 dans les langes du bébé et garde précieusement l’autre qui lui permettra de reconnaître l’enfant par la jonction exacte des 2 parties du document.
A voir le nombre important de ces tristes morceaux de papier ( on peut en découvrir également au musée de Mons, où est aussi conservé le dernier tour de la ville), on ne peut qu’être ému en imaginant les drames sociaux qui ont fait que la partie manquante n’a jamais été présentée..
13 Comments
Bonsoir Cassandre
bouh j’en ai des frissons de lire ton article mais oui hélas..et des personnes vénales pff
tristes petits bouts de chou mais des abandons il y en a toujours en espérant que les conditions soient bien meilleurs j’ose quand même l’espèrer, c’est vrai on ne parle jamais des orphelinats de maintenant ! jamais de reportages rien du tout motus
oh Cassandre 12° toujours et pluie j’ai vu ce midi aux nouvelles le pic nic a Bruxelles les bras un peu dénudés et au sec :o)
je te souhaite une bonne fin de journée
bisous et a Nounou ♥
Bonjour cassandre
pas bien chaud ici, mes +35 me manque déjà
Je te souhaite de bien commencé cette nouvelle semaine
Nos amitiés bises
Qing&rené
je connaissais l’existence de ces tours et quelle tristesse, très bien tes articles, dis moi pas de newletter pour s’abonner? bises
Des situations de misère extrême qui amenaient le mères à abandonner leurs enfants !!! Triste époque…
BISOUS
En ce temps là il n’y avait pas que les pauvres qui abandonnaient leur enfant : mon arrière grand père fut ainsi « abandonné » mais doté si bien qu’il put faire des études et qu’il restait assez d’argent pour l’établir dans une ferme une fois adulte…
Bonjour cassandre
attention hi hi comprend moi bien, les température c’est a l’hombre, le jour du départ j’avais +30 au pc, dehors dans le soleil on passe +40.
tout le monde à la clim
Je te souhaite un très bon mardi
Nos amitiés bises
Qing&rené
Bonjour Cassandre, c’est triste de lire cela…des bisous et bon après midi..
C’est vraiment triste.
Bonne semaine Cassandre!
très instructif par ici ,belle soirée
Bonsoir ma belle,
Je t’avais répondu, mais apparemment, mon commentaire n’est pas passé, j’étais la première.
Il y a encore eu des couacs, ce matin, je ne savais pas envoyer ma news.
Bref, j’espère que celui-ci passera.
C’est d’un triste tout cela, pour les mères ce n’était pas évident.
Ces enfants abandonnés, ont toujours ce poids toute leur vie sur leurs épaules, c’est mal commencer sa vie.
Pour le temps, ce n’est pas encore folichon.
Tu penses que nous aurons un jour entier de soleil ?
Pour ma part, je suis comme toi, les chaleurs, je n’en veux pas, j’étouffe et je suis mal.
Mais un petit 20° et un ciel bleu, ce n’est pas pour me déplaire.
Je te souhaite une très bonne soirée, je croise les doigts pour que le commentaire parte.
Bisous tout plein.
bonsoir Cassandre …. ton article est extrêmement intéressant et fourmille de détails … quelle recherches tu as du faire !!!
le principe de l’image ou du texte déchiré est une bonne idée mais hélàs, ces moitiés maintenant exposées témoignent bien que beaucoup d’enfants n’ont pas connu le sourire de leur maman et que beaucoup de malheureuses n’ont pas eu le grand bonheur de serrer leur enfant sur leur coeur …
Je connais beaucoup de personnes dans ma famille qui ont souffert et souffrent encore de ne pas avoir connu leurs parents … Mes deux frêres ont été adoptés par mes parents à l’age de 4 et 5 ans après, encore drame pire, avoir été abandonnés par leurs parents !!!
gros bisous et bonne soirée
Bonjour Cassandre
Je te souhaite un très bon mercredi
Nos amitiés bises
Qing&rené
une chance qu’il y ai eu des améliorations de ce côté abandon….mais il y a toujours des problèmes pour certaines mères…..passe une agréable journée