L’église Notre-Dame de la Chapelle, malgré ses proportions de basilique, reste pour les Bruxellois un humble sanctuaire. Est-ce parce qu’elle se trouve à l’orée d’un quartier populaire ?
Pourtant, elle accuse aujourd’hui une existence de 879 années. C’est donc un monument où l’on peut retrouver sans peine nombre de faits de l’histoire du Bruxelles d’antan.
Qui connaît encore aujourd’hui ses origines exactes ?
C’est en 1134 qu’elle fait son apparition dans les chroniques de notre bonne ville.
Godefroid le Barbu, duc de Lotharingie, pour récompenser les moines bénédictins de Cambrai de l’hospitalité qu’ils lui avaient prodiguée dans leur abbaye, leur fit don de son franc-alleu, avec ses dépendances, ses étangs et une chapelle, situés à Bruxelles, en dehors de la ville, mais rattachés à la paroisse de Sainte-Gudule.
Le bâtiment ne représente, à cette époque, qu’un humble lieu de pèlerinage de la campagne brabançonne.
Godefroid le Barbu commit une erreur de taille : il affranchit la chapelle de tout pouvoir civil et ecclésiastique. Ce qui ne fut pas vu d’un bon oeil par le chapitre de Sainte-Gudule qui ne cacha pas son mécontentement et mena la vie dure aux moines de Cambrai, ces intrus établis sur le territoire de leur paroisse.
Le différend finit néanmoins par s’aplanir.
Fin 1135, un concordat était signé entre les parties. Cet acte était en fait un compromis qui autorisait l’abbé de Cambrai à désigner un prêtre pour le service paroissial, à la condition expresse que celui-ci fasse sa soumission au chapitre de Sainte-Gudule.
Les questions de préséance ainsi réglées, restait à trouver une solution au problème financier. Le texte du concordat souligne en conséquence que l’officiant de la chapelle ne pouvait célébrer les funérailles que des moines et des habitants des 2 sexes qui demanderaient l’habit religieux à l’article de la mort.
Dès 1210, suite à l’augmentation de la population, formée en grande partie d’artisans adonnés à l’industrie drapière (surtout des tisserands) qui ne tardèrent pas à s’installer au-delà de la Steenpoort, le sanctuaire fut érigé en église paroissiale à part entière.
Il devint indépendant de la paroisse de Sainte-Gudule à la condition expresse de payer 15 livres par an pour le rachat des dîmes.
Comment se présentait le sanctuaire primitif ?
Impossible à établir, un incendie ayant ravagé de fond en comble, en 1405, l’église romano-ogivale et surtout l’humble chapelle romane.
Si l’on en croit les spécialistes architecturaux, l’édicule accolé au transept sud pourrait être un vestige de la construction de 1134.
Sur l’emplacement des ruines, on éleva un nouveau sanctuaire en style gothique flamboyant. Les travaux débutèrent en 1420 et se terminèrent 1 siècle + tard en 1508 par l’érection de la tour.
6 Comments
Un bien bel édifice et apparemment bien entretenu !
BISOUS
Bonsoir Cassandre
ah oui je la connais l’église mais je n’en connaissais pas l’histoire et je n’y suis jamais rentrée non plus .. mais je suis maintes fois passée devant ayant habité un moment près de la place St Catherine
merci pour les explications et d’après tes photos elle a complètement dû être nettoyée a ce que je vois
douce soirée Cassandre
bibises et a Nanou :o))
bonsoir Cassandre … une belle découverte pour moi que cette vieille dame qui semble un peu solitaire sur ta photo .. son histoire est très intéressante …. je vais l’inscrire dans mes pense-bête pour un prochain voyage dans bruxelles … merci de me faire découvrir Bruxelles … autrement !!
bisous et bonne soirée – merci pour ton com tu es gentille
une belle église verrons nous l’intérieur
J’ai habité Bruxelles, je suis ravie que tu nous serves de guide…
bonjour Cassandre :
Je passe sur ton blog pour te remercier d’etre passer sur le mien, en ce moment je m’occupe de mon chien qui est bien malade,je repasserai un de ces jours;
Belle photos j’aime bien visiter les églises.
calin de Michelotte