Edifiée sur un plateau, la Basilique domine Bruxelles de son écrasante masse. Il fut un temps (avant l’apparition des buildings géants et autres tours) où elle s’inscrivait dans le paysage comme le pendant du palais de justice dont elle a le volume.
Léopold II ne disait-il pas, lorsqu’il parlait de ces 2 colosses : Temple de Justice d’un côté, temple de Miséricorde de l’autre.
Mais, en fait, qui eut l’idée d’ériger cette Basilique ?
L’histoire nous apprend que l’initiative en revient à Léopold II. En effet, ce grandiose projet cadre bien avec l’idée que l’on se fait d’un souverain surnommé roi-bâtisseur.
Et pourtant, à l’origine, les projets étaient différents de ce que l’on peut voir aujourd’hui.
Le véritable point de départ de la Basilique commence le 15 novembre 1902. Ce jour-là, Léopold II rentrant du traditionnel Te Deum chanté à Sainte-Gudule, échappe de justesse à un attentat.
Un anarchiste italien, posté au coin des rues Royale et de la Loi, décharge son pistolet sur le souverain. Heureusement, un aide de camp réussit à s’interposer (il fut d’ailleurs blessé et l’agresseur est maîtrisé.
Il n’empêche : le Roi a eu une fameuse émotion. La Providence l’a protégé et, en guise de remerciement, il fait le voeu de construire, dans les environs du Cinquantenaire, rue Le Corrège, une église dédiée au Sacré-Coeur.
En ce moment, le souverain ne pense pas encore à une Basilique nationale. Mais, très vite, il comprend qu’il peut réaliser bien mieux qu’une église. Et sans bourse délier !
Oubliée, la rue Le Corrège : il faut voir + grand. Léopold II est propriétaire d’un immense terrain sur le plateau de Koekelberg, où il envisage de faire construire un Panthéon. Mais un tel édifice coûte cher, très cher…
Par une de ces pirouettes dont il a le secret, le monarque offre le terrain à l’archevêché. A charge de ce dernier d’y construire la Basilique nationale dont les plans sont déjà tracés : un immense édifice néo-gothique hérissé de tours et de clochers.
Léopold II fait ainsi coup double : pas de Panthéon qui viderait sa bourse, une Basilique nationale payée par l’Eglise, càdire son voeu respecté sans qu’il lui en coûte un liard.
Calcul astucieux, non ? Mais le cardinal Goossens ne se laisse pas prendre au piège…Il sera néanmoins forcé d’accepter ce marché de dupes, Léopold II ayant pris soin de se faire un allié du nonce de l’époque, Mgr Di Belmonte.
Et c’est très satisfait de lui-même que le roi pose la 1ère pierre de l’édifice le 12 octobre 1905.
3 Comments
Bonsoir Cassandre
j’en apprends sur la Basilique et sur le roi qui a bien failli passer l’arme a gauche je savais pas tout ça 🙂
j’ai habité tout près a un moment donné
bonne soirée Cassandre
bisous et a Nanou ♥♥
merci pour l’historique de cette basilique…. elle est énorme…. grandiose…
Bonne soirée Cassandre
je suis allée à Bruxelles il y a bien des années, mais je n’ai pas vu cette belle église….dommage, mais il faut que nous y sommes resté que trois jours…..je n’ai pas comlpris ta question pour les dons…veux-tu m’expliquer…..passe un beau mercredi