La douleur physique est + importante qu’il n’y paraît.
Le médecin viennois, Charles-Henri Rapin, a élaboré une échelle de la douleur allant de 0 à 10
et au moyen de laquelle, un patient peut indiquer ce qu’il ressent à un moment donné.
Beaucoup de patients ont mal et ce problème est souvent totalement sous-estimé par le personnel.
Une constatation révoltante, notamment parce que la médecine a tellement évolué qu’à l’heure actuelle,
la douleur physique n’est plus nécessaire.
Souvent, la douleur peut être évitée.
Pour lutter efficacement contre la douleur, il faut que le patient et le prestataire de soins coopèrent constamment.
On doit lutter contre les mentalités bien ancrées : pendant longtemps, la douleur ne pouvait être évitée,
d’où l’idée qu’il fallait absolument pouvoir la supporter.
Mais cette époque est révolue.
Lutter contre la maladie est déjà pénible en soi, sans qu’il faille en + souffrir inutilement.
Les prestataires de soins doivent procurer des forces supplémentaires aux patients pour qu’ils puissent
lutter contre la maladie.
C’est pourquoi il est important de savoir si les patients ont mal au repos et/ou pendant les soins et
que la problématique ne soit pas sous-estimée par le personnel.
Mais il faut rester réaliste.
La douleur ne disparaîtra jamais complètement.
Cependant, dans un contexte de fanatisme des soins, on doit faire en sorte que la souffrance
soit supportable pour le patient.
La douleur touche à l’intégrité d’une personne.
Le message qui est passé désormais est le suivant : ne jamais accepter de souffrir.
Tout , dans la vie, est subjectif.
La douleur, c’est ce que le patient dit qu’il ressent.
Ce n’est pas parce que quelqu’un a un seuil de douleur + bas qu’il ne faut pas
s’occuper de son problème.
Dans les maisons de repos, on est confronté à un nouveau problème : les personnes âgées séniles
qui ne peuvent plus dire qu’elles ont mal.
Pour soulager leur douleur, une échelle d’observation a été mise au point.
Chez ces personnes, il est possible de comprendre qu’elles souffrent si, par exemple,
elles poussent des cris perçants, si elles grimacent ou si elles se crispent.
La compassion est fondamentale.
Et la communication est essentielle : un patient qui sait ce qu’il lui arrive
souffre généralement moins.
Le fait de prêter attention à la douleur permet de la soulager.
Il est capital que les jeunes infirmiers et infirmières reçoivent ce message
au cours de leur formation.
Il s’agit du même principe :
Diminuer le sentiment d’impuissance des patients.
Les prestataires de soins en soins palliatifs sont des pionniers de la proximité, au moment où ,
pour une personne, il n’existe apparemment plus aucun traitement possible.
En fait, il y a encore beaucoup de choses à faire.
Mais il faut oser.
Il faut pouvoir regarder la mort en face.
La fragilité de la vie doit être appréciée, il faut apprendre à dire : ça aurait pu être moi sur ce lit de mort.
« Aborder la mort honorablement » dit Cecily Saunders, spécialiste de la douleur.
Mourir est l’une des phases les + impressionnantes de la vie humaine.
Aucun problème physique tel que la douleur ne doit pouvoir l’inhiber.
La douleur est une donnée subjective.
Souvent, la douleur peut être évitée.
Les prestataires de soins en soins palliatifs sont des pionniers de la proximité.
7 Comments
Hé bien, je ne suis pas d’accord que la douleur soit subjective !
Je voudrais que ceux qui disent ça aient à supporter ce que j’endure parfois … et ils ne pourraient que constater que c’est à la limite du supportable.
Je te souhaite un bon jeudi avec un temps nettement moins chaud !
C’est enfin redevenu supportable et hier, j’ai eu l’impression de revivre avec tout grand ouvert à la maison
au lieu d’être calfeutrés dans le noir.
Maintenant, il va falloir supporter les orages qui s’annoncent nombreux et quasiment quotidiens.
Gros bisoux, ma cassandre ♥
toujours pas de pluie….
bonjour Cassandre
oh oui dans les maisons de repos ces personnes qui ne savent plus » dire » terrible tout doit être fait pour qu’ils partent en douceur sans souffrance elle est intolérable
douce journée Cassandre un tout tout petit peu moins chaud 🙁
bisous et au gamin Pirate ♥
Je réalise que je suis une personne âgée car je pousse un cri quand un médecin m’appuie fortement sur une partie de mon corps et il me dit: Calmez vous! Marrant, comment savoir qu’il va me faire mal? Car je suis très calme, toujours! Même que ces mêmes médecins me félicitent quand je sais qu’ils vont me faire mal, je ne bronche pas!. Bravo pour vos conseils Cassandre. Bonne journée, Gisèle
La douleur, comme tu dis, physique est plus importante qu’il n’y paraît. Tiens! Comme tu l’écris, on peut la dominer, mais hélas pas toujours! Quand je ne m’y attends pas, je pousse un cri… Et ça énerve à un point inimaginable celui ou celle qui l’a provoquée! J’ai l’air d’un hystérique, c’est ce que leur réaction non contrôlée, indique! Mais quand je me fais opérée, quand on me touche médicalement disons, je sais être calme, indifférente à la douleur. Marrant! BOnne soirée, Gisèle
J’ai de nombreux souvenirs du manque d’intérêt que certains soignants montrent pour la douleur avérée, et savent mettre cela sur le fait que nous sommes des douillettes ! Je suis une sportive et j’ai eu pas mal d’accidents…
Quand j’ai été opérée du genou j’ai fait appeler le toubib, ils sont venus en délégation au pied de mon lit, pensant m’intimider, j’ai dit la vérité : je souffre et je ne dors plus, et personne ne veut pas me donner de calmants, finalement je ne me suis pas dégonflée et eu gain de cause, l’infirmière me refusait un calmant comme si ça sortait de sa poche…Il faut oser, et chez les kinés aussi, j’ai toujours fait mes exercices (hanche aussi et divers traumas), mais je savais mes limites, ce qui fait très mal ne peut être bénéfique…
Heureusement des personnes comme toi ont les mots pour comprendre, oui la grande douleur est impressionnante, je l’ai vu dans les derniers jours de mon Xavier et je ne peux me défaire de ces terribles moments…